This paper analyses the relationship between Bioethics and Mental Health practice from the perspective of theoretical bioethics and identifies a number of inherent tensions between the two. The first part of the paper outlines the history of bioethics and identifies and explains a number of core features of ‘mainstream bioethics’: (1) methodological individualism, (2) a focus on respect for autonomy/self-determination, (3) an untheorized account of illness and disease. The second part explores how these core features of mainstream bioethics create problems when this framework is ‘applied’ to mental health and mental health practice. In the analysis the focus is on (1) the inevitable embedding of the patient in a social context and the problems in handling this adequately from a standpoint of methodological individualism, (2) the problems created by an untheorized account of mental illness which obscures or even denies the ambiguity of the lived experiences of patients and professionals, and (3) the potentially pernicious effects of seeing autonomy as a threshold concept where the only pertinent issue is whether or not a particular decision made by the patient should be respected, and the only issue relevant to deciding that question is whether or not the person has reached the necessary threshold level of autonomy. The final part of the paper considers ways in which bioethics could engage with mental health practice in a more constructive encounter, and how this could also lead to a more critically constructive encounter between bioethics and mental health law.

Cet article analyse la relation entre la bioéthique et la santé mentale du point de vue de la bioéthique théorique et identifie un certain nombre de tensions inhérentes entre les deux. La première partie du document décrit l’histoire de la bioéthique, puis identifie et explique un certain nombre de caractéristiques fondamentales de la « bioéthique conventionnelle » : (1) l’individualisme méthodologique, (2) l’accent mis sur le respect de l’autonomie/l’autodétermination, (3) une description non théorique des maladies. La deuxième partie explore la manière dont ces caractéristiques fondamentales de la bioéthique conventionnelle créent des problèmes lorsque ce cadre est « appliqué » à la santé mentale et à la pratique de la santé mentale. Dans l’analyse, l’accent est mis sur (1) l’incorporation inévitable du patient dans un contexte social et comment accomplir cela de façon d’adéquate du point de vue de l’individualisme méthodologique, (2) les problèmes créés par une description non théorique de la maladie mentale qui masque ou même nie l’ambiguïté des expériences vécues par les patients et les professionnels et (3) les conséquences potentiellement pernicieuses lorsque l’autonomie est considérée comme un concept liminaire où la seule question pertinente est de savoir si une décision particulière prise par le patient doit être respectée et la seule question importante pour décider de cette question est de savoir si la personne a atteint le seuil d’autonomie nécessaire. La dernière partie de l’article examine les moyens par lesquels la bioéthique pourrait s’engager dans une pratique plus constructive en matière de santé mentale et comment cela pourrait également conduire à une relation plus constructive entre la bioéthique et la législation sur la santé mentale.